La Garantie jeunes

Pour les jeunes de 16-25 ans en situation de grande vulnérabilité sur le marché du travail, le Gouvernement a mis en place la Garantie jeunes. Un dispositif donnant à ces jeunes l’opportunité d’une intégration sociale et professionnelle grâce à un parcours intensif de formation et d’accès à l’emploi. Le projet de loi travail prévoit la généralisation du dispositif en 2017.

LE CONTEXTE

La Garantie jeunes s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation et qui sont en grande précarité.

Compte tenu des autres dispositifs existant par ailleurs pour répondre aux difficultés d’insertion de ces jeunes (emplois d’avenir, apprentissage, droit au retour en formation initiale), on estime qu’il pourrait y avoir entre 100 000 et 150 000 jeunes bénéficiaires du dispositif en 2017. Mais ce nombre n’est pas contingenté et tout jeune remplissant les conditions pourra bénéficier de ce dispositif.

La Garantie jeunes s’adresse également aux entreprises, notamment aux plus petites qui rencontrent des difficultés de recrutement. Le dispositif leur permet de diversifier leur vivier de recrutement en accueillant des jeunes pour une immersion professionnelle.

DE QUOI S’AGIT-IL ?

Le dispositif « Garantie jeunes » est piloté par le ministère de l’Emploi, via les missions locales. Il est destiné aux jeunes de 16-25 ans pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active (RSA). Cette catégorie de jeunes très désocialisés s’avère très vulnérable sur le marché du travail, et court de grands risques de marginalisation sociale.

ÉPAULER LE JEUNE

Avec ce dispositif, le jeune peut désormais s’inscrire dans un parcours actif d’insertion professionnelle grâce à l’engagement des pouvoirs publics et de leurs partenaires à l’accompagner pour déceler les opportunités d’emploi et en lui apportant un soutien financier indispensable à son insertion. Encadré par un conseiller de la Mission Locale, tous deux vont construire un parcours intensif d’accès à l’emploi et à la formation. Pendant un an, le jeune bénéficie :

  • d’un accompagnement collectif intensif sur plusieurs mois pour le préparer à l’univers de l’entreprise. Une phase assurée par la mission locale dont il dépend ;
  • des immersions régulières en entreprise (stages, apprentissage…) pour le confronter aux situations réelles en entreprise ;
  • d’une aide financière de 461,72 euros mensuels pour faciliter ses démarches d’accès à l’emploi. Une aide dégressive au fur et à mesure qu’il perçoit des revenus de ses activités.
UN PARCOURS ENCADRÉ ET SUIVI
  1. Pendant environ 6 semaines, la mission locale organise un accompagnement collectif intensif pour un groupe d’une quinzaine de jeunes sélectionnés : les travaux portent sur l’acquisition des codes et des règles de l’entreprise,  le développement de projets collectifs, l’auto-évaluation et la valorisation des compétences pour gagner en confiance en soi, ou l’accès à l’autonomie au quotidien.
  2. Les mois qui suivent sont consacrés aux expériences professionnelles multiples et sous toutes leurs formes : stages, emplois aidés, formations, immersions, parrainages, etc.

En parallèle, la mission locale continue d’accompagner le jeune de façon personnalisée, en construisant un parcours dynamique, en élevant son niveau de connaissances et de compétences, et en assurant un suivi social pour régler ses problématiques de logement, de santé (notamment toxicologie), de mobilité, etc.

LE PROJET DE LOI TRAVAIL ENTÉRINE LA GÉNÉRALISATION DE LA GARANTIE JEUNES

Le projet de loi travail, présenté le 14 mars 2016, prévoit d’inscrire dans la loi la généralisation de la Garantie jeunes en 2017.

« Ce principe d’accompagnement sera inscrit dans notre droit. C’est bien sûr une demande faite par plusieurs partenaires sociaux, par les organisations de jeunesse, (…) par le collectif Alerte, mais c’est surtout quelque chose qui est attendu, nous n’en doutons pas un seul instant, par la jeunesse de notre pays« , a expliqué Manuel Valls.

Le projet de loi Travail

LE PROJET DE LOI TRAVAIL

UN ENGAGEMENT RÉCIPROQUE

L’entrée dans le dispositif implique une démarche volontariste entre le jeune et la Mission Locale. Les engagements respectifs font l’objet d’un contrat conclu pour une durée maximale d’un an, renouvelable 6 mois au cas par cas.

Ce dispositif vient en complément des autres dispositifs destinés à favoriser l’insertion des jeunes : emplois d’avenir, contrats de génération, service civique. Il ne se substitue pas aux prestations sociales existantes. Ce n’est pas un droit ouvert mais un programme d’accompagnement ciblé et contractualisé entre le jeune et les pouvoirs publics.

La Garantie jeunes est issue du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale adopté le 21 janvier 2013. C’est la traduction de la volonté affichée par François Hollande : faire en sorte que les jeunes vivent mieux en 2017 qu’en 2012.

PRÈS DE 50 000 JEUNES DEPUIS 2013

Depuis 2013, la Garantie jeunes était un dispositif expérimental déployé sur certains territoires et avec un nombre de jeunes éligibles limités sur chaque territoire. On compte 50 000 jeunes entrés en Garantie jeunes depuis le début du dispositif (2013).

Qui sont-ils ?

  • 94 % ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation ;
  • Près de 80 % sont très peu qualifiés, ou n’ont aucun diplôme ;
  • 21 % résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ;
  • 18 % n’étaient pas connus des missions locales et ont été orientés par l’Aide sociale à l’enfance, les CHRS, la PJJ, les SPIP, etc.

TOUTES LES MISSIONS LOCALES OPERATIONNELLES EN 2017

 La garantie jeunes s’est généralisée à l’ensemble du territoire national

L’expérimentation, lancée sur 10 départements en 2013, a été étendue à 62 nouveaux départements en 2015. En 2016, 19 départements supplémentaires  ont rejoint le dispositif dont la Martinique . Ce sont 358 missions locales au total qui sont opérationnelles, soit 80% du réseau.

Le 1er janvier 2017, le dispositif est généralisé à l’ensemble du territoire national et tout jeune qui remplira les conditions pourra en bénéficier.

UN ACCOMPAGNEMENT FINANCIER CONSÉQUENT

Pour cela, l’État investit des sommes conséquentes (164 millions d’euros en 2015, 250 millions d’euros en 2016) afin d’assurer à ces jeunes à la fois une allocation pour les appuyer dans leur prise d’autonomie et un accompagnement resserré de grande qualité assuré par les missions locales, auxquelles l’État verse 1 600 euros par jeune de crédits d’accompagnement, soit une somme très élevée au regard des autres dispositifs d’accompagnement qu’elles déploient.

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UN ENGAGEMENT DE TOUS LES ACTEURS

461,72 euros, c’est le montant mensuel de l’aide auquel s’ajoute l’aide au logement dont peut bénéficier le jeune.
  • Le jeune s’engage à s’investir pleinement, à suivre un accompagnement personnalisé, à rechercher des opportunités d’emploi et à accepter les mises en situation professionnelle, ainsi qu’à déclarer chaque mois ses ressources d’activité.
  • La Mission Locale s’engage à accompagner le jeune par des ateliers collectifs et un conseiller référent à l’aider à résoudre ses difficultés en matière de mobilité, de santé, de logement, etc. avec les partenaires du territoire, à appuyer le jeune dans sa recherche d’expériences d’emploi et de formation. 1 600 euros de crédits d’accompagnement par jeune et par an sont attribués à chaque mission locale participant à l’expérimentation.
  • Les entreprises proposent aux jeunes des mises en situations professionnelles (stages, immersions, contrats de travail) pour leur permettre d’enrichir leur expérience et de développer leurs compétences.
  • Le conseil départemental met ses compétences en matière d’action sociale au service des jeunes et participe à leur repérage.
  • L’État préside la commission d’attribution et de suivi de la Garantie jeunes, est garant du versement de l’allocation, de la qualité de l’accompagnement et de la mobilisation de l’ensemble des partenaires du territoire, et assure l’essentiel du financement avec l’appui de fonds européens.
LES JEUNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ : UNE PRÉOCCUPATION EUROPÉENNE
La Garantie jeunes s’inscrit dans la dynamique de la garantie pour la jeunesse décidée par la Commission européenne qui a pour ambition de proposer rapidement des solutions aux jeunes sortis du système éducatif.
Lors de la Conférence européenne pour l’emploi des jeunes de Paris du 12 novembre 2013, les dirigeants européens se sont donné deux ans pour instaurer cette garantie, à l’image de ce qu’a entrepris le Gouvernement français.
Le chômage des jeunes atteint en Europe des niveaux inacceptables : près de 6 millions sont sans emploi, et 7,5 millions sans emploi ni formation. Le Fonds social européen, avec une aide annuelle de plus de 10 milliards d’euros sur la période 2014-2020, sera une source essentielle du financement de l’UE pour la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse, en complément d’une enveloppe de 6 milliards d’euros de l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ). La Garantie jeune du Gouvernement français a été le premier dispositif à répondre aux critères de l’Initiative Européenne pour la jeunesse. Sur la période 2014-2015, l’IEJ permettra de financer à hauteur de 620 millions d’euros les dispositifs français de lutte contre le chômage des jeunes. 75 millions d’euros de ces fonds européens seront dédiés au financement de la Garantie jeunes.

Le nouveau dispositif, mis en place en Mai 2015 ,en Martinique  permet de recevoir les jeunes de la Mission Locale Nord  sur quatre sites :

  • Marigot

  • Robert

  • Saint-Pierre

  • Morne Rouge

En 2016 huit promotions ont été déjà reçues sur ces antennes et pour l’année 2017 sont attendus 630 jeunes pour huit autres promotions.  Participerez-vous à ces nouvelles sessions ?

Inscrivez vous auprès de vos conseillers pour les promotions suivantes…